L’Économie Sociale et Solidaire, ce sont ceux qui la vivent au quotidien qui en parlent le mieux !
Plus sérieusement, entre la lutte des Fralib, celle des salariés de Pilpa, celles dont les médias ne parlent pas ou un peu, trop peu, il est de nombreux secteurs de l'activité humaine où la question d'une juste appropriation sociale des moyens de production de la richesse est posée clairement.
Pourtant, cette économie réelle dont on parle peu au "profit" de celle du CAC 40 et autres multinationales, fait partie de notre monde de tous les jours. Scoop, AMAP, circuit court entre producteurs et consommateurs, associations d'usagers, mutuelles - les vraies bien évidemment, pas les assureurs déguisés -, sécurité sociale, il y a longtemps avant que l’État ne s’incruste par ordonnance dans les années 50-60, les exemples sont nombreux pour témoigner de la vitalité du principe économique qui repose sur une autre façon de produire, une autre façon de partager et une autre façon de gérer.
D'ailleurs, même sur ce plan, l'Union Européenne, la Commission comme on dit banalement, tente régulièrement de légiférer au nom de la concurrence libre et non faussée, tant le Kapital ne supporte pas de ne pas tout contrôler, vaste arnaque, pour de libres citoyens bientôt Taftatisés par les bureaucrates, les banques et autres complices politiques ...
Faut-dire que l’Économie Sociale et Solidaire, non seulement permet de développer des projets neufs, voire avant-gardistes, mais en plus, elle démontre que l'équation "marché/clients" n'est pas une obligation, un horizon indépassable. Usagers, consommateurs associés, partenaires, adhérents, les noms ne manquent pas pour désigner un autre rapport entre concepteurs, services, produits et utilisateurs.
Et on ne parle pas de bricolage ! Rappelez-vous de la FNAC, si longtemps coopérative ouvrière avant que les banques ne s'en mêlent...
Les exemples industriels et commerciaux ne manquent pas et il suffit d'une volonté ... populaire. Bien évidemment, ce pan majeur d'activités humaines n'est sans doute pas une réponse unique et définitive. D'ailleurs, il ne le prétend pas. Par contre, il pose des questions essentielles, celle de la démocratie dans l'entreprise et celle de l'utilisation du profit. Pour les actionnaires ou pour les coopérateurs, les salariés et l'investissement ?
Imaginez si les sociétés privées qui gèrent maintenant les autoroutes grâce à la complaisance d'une grande partie de la classe politique, si ces mêmes sociétés étaient gérées sur la base d'un autre modèle économique ? La Cour de Comptes qui s'étrangle aujourd’hui à propos du montant des dividendes versés aux actionnaires de ces dernières ferait bien d'imaginer d'autres solutions ... car elles existent.
Justement, les salariés de la Belle Aude lancent comme d'autres le pari de la réussite. A nous de le relever avec eux ! Vous allez nous dire, les glaces, c'est pour les vacances, ce n'est pas très sérieux ... Ah bon, parce que Gervais, Haagen Daz, ce n'est pas de l'industrie alimentaire ?
Adhérez, adhérez et mangez des glaces de la Belle Aude pendant cet été indien et pourquoi pas toute l'année dorénavant...