Le 1er tour des Présidentielles est là !
Le constat est difficile à vivre. Nous aurions pu et ... nous aurions du faire mieux ! Rien pour autant n'arrêtera la construction patiente et difficile d'un processus de transformation, celui qui devra répondre aux besoins de toutes et tous, en particulier à ceux de la jeunesse.
Pour ma part, je partage le choix des signataires de la tribune qui suit. Comme beaucoup, je reste insatisfait mais, sans oeillères, je ne suis pas de ceux qui pensent "qu'il faut jeter le bébé avec l'eau du bain".
Alors, pour des raisons indentiques à celles exprimées dans cette tribune, très tranquillement, je vais voter Marie George Buffet.
- Ni chèque en blanc à ceux qui, à mon avis, se sont trompés sur l'urgence, et ils vont de Besancenot à Bové en passant par Buffet,
- Ni confusion sur la necessité de battre cette droite Sarkoziste qui se compromet, jour après jour, en faisant sienne les thèses xénophobes Lepenistes,
- Ni illusion sur le social libéralisme à l'oeuvre avec Bayrou et une partie de l'appareil du PS,
- Ni, enfin, optimisme sur la capacite de la candidate Royal à rassembler la gauche pour un second tour,
Simplement, de la lucidité qui me fait encore penser que les communistes, adhérents ou non du PCF, ont toute leur place dans la construction d'un projet politique neuf.
Etienne DOUSSAIN
tribune libre
Continuer, transformer, voter
Par Frédérick Genevée, Jollet et Roger Martelli, membres du Conseil national du PCF.
La dispersion des forces antilibérales est un désastre. Elle contredit les combats de la dernière décennie, laisse passer l’occasion ouverte par le référendum constitutionnel de mai 2005, déroute le mouvement populaire, affaiblit la gauche. Le Parti communiste français n’a pas poussé jusqu’au bout la recherche de convergence antilibérale : c’est une erreur grave. Une fois passée l’élection présidentielle, il conviendra de retisser, à frais nouveaux, la rencontre de toutes les forces critiques de l’ordre social existant, pour que la visée d’une transformation sociale radicale puisse avoir force majoritaire. C’est, à notre avis, la leçon que nous devrions tirer tous ensemble de cette période troublée.
Aujourd’hui, il en va de l’avenir de l’idée communiste. Reconstruire le rapport du mouvement social et des perspectives politiques ; redynamiser la gauche en renforçant ses composantes les plus critiques ; redonner sens et vitalité à un projet communiste du XXIe siècle : voilà qui demeure notre horizon. Il resterait lointain si l’espace d’alternative s’avérait demain n’être plus qu’un champ de ruines. Nous espérons ainsi que le total des candidats de la gauche antilibérale sera le plus élevé possible ; et, dans ce cadre, nous considérons que l’effacement de la tradition communiste ne serait pas une bonne nouvelle. Le communisme doit entrer dans une nouvelle ère ; encore faut-il qu’il y ait du communisme.
Nous avons tout fait pour éviter l’hypothèse d’une candidature du seul Parti communiste français. Mais notre pratique historienne et notre engagement militant nous rendent particulièrement sensibles à l’épaisseur de l’histoire que ce parti a portée, pendant des décennies. Nous voulons la continuer et, à cette fin, aider à la transformer de façon à ce qu’elle se hisse au niveau des exigences de notre temps. C’est pourquoi nous voterons pour Marie-George Buffet.
