Un débat vif existe au sein du Parti Communiste à l'occasion de la future campagne des présidentielles. Les avis, comme il se doit dans un fonctionnement démocratique, sont partagés et témoignent d'une grande inquiétude. Le blog des Elus Communistes de Noisy le Grand met en lien permanent le journal l'Humanité et le site du Parti Communiste qui font apparaitre d'autres points de vue que le texte suivant. Qu'il soit permis de mettre en ligne ce texte local dont beaucoup d'entre nous partage l'esprit et la lettre...
Adresse aux membres du Parti Communiste
et aux membres du collectif antilibéral
de la 13ème circonscription. Pourquoi nous ne ferons pas campagne derrière Marie Georges BUFFET…
Les communistes de la circonscription se sont exprimés lors d’un vote interne de leur parti, pour exprimer la volonté de poursuivre dans l’unité le rassemblement antilibéral. A cette occasion, des élus, des militants présents dans le mouvement social, syndical et associatif ou tout simplement adhérents du PCF, ont voté très majoritairement pour le retrait de la candidature de Marie Georges BUFFET, notamment à Noisy le Grand. Pour la première fois dans notre pays, après la victoire du référendum du 29 mai 2005, s’est matérialisée la possibilité de construire un rassemblement antilibéral, regroupant des forces collectives et individuelles de différentes natures : politique, associative, syndicale, culturelle. Sourde aux multiples demandes qui lui sont adressées, la direction nationale du Parti Communiste, dans sa majorité, a pris la décision de refuser toute recherche de candidature à la présidentielle qui aurait permis le maintien et l’élargissement de cette construction. Par leurs prises de position, le Conseil National du Parti Communiste et son Comité Exécutif prennent la responsabilité de faire éclater ce processus et empêcheront d’offrir une alternative au bipartisme en marche. Désormais, la direction du PCF veut rassembler autour du seul Parti Communiste. Ce faisant, elle tourne le dos aux désirs des collectifs unitaires, à la volonté d’une partie très importante de militants et responsables communistes. Ce qui est grave, c’est que la possibilité d’un rassemblement antilibéral risque de se briser alors qu’il était devenu réalité matérielle, avec plus de 800 collectifs, un texte stratégique, un programme, même si une telle démarche est toujours difficile. C’est cet élan, l’espoir qu’il suscite qui risque d’être anéanti. Une fois encore, le débat sur la candidature ne porte ni sur les qualités de MGB ni sur l’apport du PCF dans ce combat, mais il nous faut simplement donner à voir la pluralité en vertu de laquelle nous postulons à ouvrir une autre voix à gauche, ce qui implique que celle ci ne puisse se faire ou paraître se faire autour d’une seule composante politique ; c’est vrai pour le PCF, le PRS et la LCR. Et ceci tout en défendant l’acquis démocratique que constituent les partis politiques. Le maintien de la candidature de Marie Georges BUFFET, justifiée par le vote interne organisé par le Parti Communiste, a conduit à opposer organisations politiques et collectifs locaux. Elle casse la dynamique d’une campagne à plusieurs voix, celle qui était initialement prévue avec des porte-paroles issus de chaque courant antilibéral, comme le 29 mai 2005 contre le TCE l’avait démontré avec succès. Or, il n’y a pas de consensus en faveur de Marie Georges BUFFET, ni dans les collectifs, ni au sein du Parti Communiste ! Ainsi, la direction du Parti Communiste persiste à ignorer que l’évolution récente de ses choix politiques, pourtant en contradiction avec ses derniers congrès, est mortifère pour tous et à commencer par elle ! Même le dernier bulletin de vote soumis à ses adhérents, ce mercredi, montre qu’il y a une fin de non – recevoir à toute proposition alternative. Un tel comportement va conduire à l’absence d’un rassemblement antilibéral aux échéances électorales à venir, législatives comprises puisque les deux campagnes vont se dérouler en même temps. Ainsi, la direction du Parti Communiste rejoint la stratégie électorale de la LCR avec la candidature de Besancenot ou des Verts avec celle de Voynet que les collectifs antilibéraux ont condamnée à juste titre. C’est un abandon de la démarche de rassemblement et un changement des orientations choisies par les Communistes. C’est aussi repousser durablement la perspective d’un changement dans ce pays et en Europe C’est renvoyer les citoyens vers un vote utile sans avenir. Et c’est enfin laisser le champ libre à l’extrême droite, comme seul soi-disant arbitre d’un bipartisme PS-UMP, incarné par Royal et Sarkozy, l’une adepte d’un social libéralisme à la Blair, l’autre d’un libéralisme effréné, le tout sur un terrain sécuritaire où la jeunesse et l’émigration sont les premières victimes. Quant à nous, nous refusons d’assumer la moindre part de responsabilité dans ce que nous considérons être une mauvaise action à l’égard du peuple et un suicide annoncé. Communistes unitaires, nous n’abandonnons pas le combat transformateur. Nous continuerons avec celles et ceux qui souhaitent poursuivre une construction alternative antilibérale. Dans la poursuite de cette démarche, nous proposons de faire le nécessaire pour réunir un collectif antilibéral début janvier, nous vous tiendrons informé. Fait le 19 décembre 2006 Les Communistes Unitaires de la 13ème Circonscription
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