Parfois, en politique, une image vaut mieux que tous les discours ! C'est donc l'image du jour...
Depuis peu, des panneaux ont fleuri la ville. Ce n'est pas tant qu'un opérateur, la Cogedim en l'occurrence, ait été autorisé à apposer le sien pour un évènement qu'il organise sur le territoire de la commune, non, ce n'est pas cela qui nous frappe.
Non, c'est simplement la limpidité du message. Tout un programme politique, finalement que "la fête de l'immobilier"...
Bien évidemment, le maire sortant n'est pas responsable de tout mais enfin, n'est-il pas évident que les adeptes de la spéculation foncière voient dans Noisy le Grand une bonne, très bonne promesse à tenir ?
Il est vrai que de périmètres d'étude en préemptions systématiques, cela ouvre l'appétit des batisseurs en tout genre. Et c'est ainsi qu'un simple panneau accroché sur la signalisation permanente de la ville - donc autorisé - prend un sens pertinent sur le plan politique, y compris à propos du débat complexe de la densification urbaine.
350 millions d'euros de foncier disponible à Noisy le Grand ! Oyez, oyez, braves constructeurs et promoteurs, il y a de la tune à se faire...
Finalement, Monsieur le Maire sortant, le "Noisy béton" d'avant 1995 est toujours là et, oh, combien !
Ah oui, c'est vrai, c'est pour du logement social (mais lequel, dirait l'Abbé Pierre et nous depuis un moment ...), sauf pour les 70% d'appartements qu'il faudra vendre coûte que coûte.
Là, ce ne sera pas aussi facile si l'on en juge des indicateurs récents de l'évolution de l'immobilier en Ile de France.Mais ne soyons pas pessimistes, nous avons de la marge et l'on couvre la dette municipale largement, nous explique le maire sortant... sauf qu'au passage, le logement social de Noisy le Grand est passé de 26 à 23 ou 24% dans notre bonne ville qui a pourtant bien grandi...
Faudra-t-il brader ainsi que l'on pourrait le croire en lisant la prose du 24 pages de l'UMP parmi d'autres choses peu enthousiasmantes ?
Faudra-t-il, faudra-t-il, faudra-t-il ???
C'est les noiséens, dont nous sommes, qui en décideront ...et qui paieront au bout du compte.
La ville est à vous
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