Collectif Unitaire pour une Gauche Alternative
13ème circonscription de la Seine Saint Denis
Noisy le Grand – Neuilly sur Marne – Neuilly Plaisance – Gournay sur Marne
Adhérent de
ADRESSE AUX PARTIS DE GAUCHE ET AUX CITOYENS QUI ONT CONSTRUIT LA VICTOIRE DU NON AU TRAITE CONSTITUTIONNEL EUROPEEN
La mobilisation populaire pour s’opposer au projet de Traité Constitutionnel Européen en 2005 a été empreinte d’une nouvelle façon de faire de la politique : bien que venant de traditions et de cultures politiques différentes les organisations, les citoyens rassemblés dans cette bataille loin d’être gagnée par avance, ont été non seulement capables de confronter leurs opinions mais aussi de produire de l’en commun.
Les dernières élections municipales, dans un certain nombre de communes, ont été l’occasion pour différentes organisations politiques de la gauche de gauche de montrer aux citoyens que non seulement elles savaient se rassembler mais que de plus les citoyens non encartés mais simplement soucieux du bien commun, les membres d’associations, les syndicalistes, avaient toute leur place à égalité dans cette bataille
Et il ne serait pas possible de rassembler toutes les forces de l’arc de gauche pour les prochaines élections européennes ? Qu’est-ce qui le justifierait ? Ces forces du Non de gauche combattent simultanément et depuis longtemps les effets et la logique de la construction européenne actuelle.
Les citoyens ont bien compris que si les divers mouvements et partis qui ont vocation à permettre de construire une réponse politique efficace à gauche contre le capitalisme qui nous fait la démonstration de sa nocivité ne parviennent pas à converger, si n’est pas pris en compte l’apport des mouvements sociaux et citoyens, l’avenir demeurera inévitablement bouché, porteur de misère et de précarité, conduisant à une désespérance sociale dont l’histoire du XXe siècle nous a appris qu’elle peut mener au pire.
Le rassemblement est essentiel. Aucune force constituée, fût-elle nouvelle, ne peut prétendre rassembler autour d’elle seule.
Les échecs passés nous instruisent des difficultés de l’entreprise mais les succès remportés nous indiquent qu’il est possible de les surmonter. Nous sommes convaincus que le seul horizon porteur d’avenir, c’est de savoir immédiatement construire, pas à pas, un cadre permanent pour, à la fois, faire front et créer une dynamique de conquêtes sociales et politiques.
En cette période où il faut réinventer une alternative au capitalisme, nous en appelons donc à l’affirmation d’une gauche enfin à gauche qui ne se résigne pas à l’atomisation de ses forces et qui n’oublie pas ses responsabilités devant la crise qui se développe.
La constitution d’un véritable front de gauche pour les prochaines élections européennes est une première réponse indispensable, si nous voulons que les perspectives de transformation, d’émancipation, correspondent aux aspirations du plus grand nombre.
C’est selon nous la voie de la construction d’une véritable force politique alternative dans notre pays, dans une Europe de paix, comme en a porté témoignage le rassemblement fondateur organisé par la Fédération pour une alternative sociale et écologique, le 6 février dernier, à Montreuil. Cette perspective suscite espoirs et attentes bien au-delà de chez nous, en Grèce, au Portugal, en Palestine…
Inquiets et profondément unitaires, nous en appelons à la responsabilité publique de chacun des mouvements ou organisations politiques convaincus de la nécessité d’une démarche de rassemblement. Le scrutin des Européennes est un premier moyen…
Ne le refusons pas … Si l’histoire ne repasse pas les plats, il est des moments où il faut ne pas se tromper …
Pour cela, nous invitons à une rencontre publique les formations politiques et les citoyens qui ont fait le Non de Gauche au TCE, pour que la querelle des ego et les logiques partisanes ne puissent prendre le pas sur les besoins d’une autre Europe que commande la crise mondiale du capitalisme.
Rencontre publique
Des formations politiques et des citoyens du Non de gauche au TCE
Mercredi 18 mars 2009 à 20H
A Neuilly sur Marne - Salle du Temps Libre
(Sur les berges de la Marne, à coté du camping)
Rien, absolument rien, ne pourrait justifier que se dispersent , aux élections européennes de juin prochain, les forces qui au nom d’une autre conception de l’Europe,combattent ensemble depuis longtemps les effets et la logique de la construction européenne actuelle .
Dans les mobilisations, les mouvements sociaux, les débats, partout la volonté d’unité s’exprime et de plus en plus souvent se concrétise. C’est vrai à la Guadeloupe, à la Martinique ; c’est vrai dans les luttes universitaires et dans de nombreuses initiatives, comme l’Appel des appels.
Le PCF et le PG ont lancé un appel à un « Front de gauche ». Le NPA vient de « réaffirmer ses propositions unitaires ». Nous disons: chiche ! Maintenant, il y a urgence : il s’agit de mettre en place un cadre pour co-élaborer une campagne, avec la participation des forces sociales et politiques qui le voudront. Le PC et le PG doivent par exemple répondre clairement à la Fédération (à laquelle nous avons adhéré) qui demande à être considérée comme un interlocuteur.
Oui l’heure est à la convergence comme en témoigne les contributions ci-dessous :
Daniel Brunel, vice-président PCF
du conseil régional d’Ile-de-France
« L’heure est à l’union »
Depuis longtemps, j’ai soutenu toute initiative susceptible de faire émerger à gauche un nouvel espace politique, afin de donner du sens à toutes celles et tous ceux qui aspirent à autre chose qu’à réguler un système qui a failli, ou à se cantonner à sa simple dénonciation. J’ai compris que la Fédération pour une alternative sociale et écologique avait cet objectif, dans sa raison d’être. Dans la finalité, j’y souscris donc. Je n’en suis pas membre et j’entends démocratiquement respecter pleinement sa constitution, représentative d’alliances de différentes composantes. J’ai par ailleurs approuvé le rapprochement entre le Parti de gauche et le PCF. Cela ne saurait suffire, si l’on se rapporte à un récent sondage qui attribuerait 4 % à cette seule alliance. En rester à cela serait désespérant. Le Front syndical commun appelle aujourd’hui, face à la crise, à un Front le plus large qui soit pour les élections européennes, pour bouger l’ordre des choses. Personne ne peut imaginer se priver de quelque composante que ce soit au sein de ladite Fédération. L’heure est à l’union, sans exclusive. Vite, très vite, il est urgent que le PCF rencontre la Fédération, pour ce qu’elle est ! L’intérêt général le recommande. Le peuple de gauche ne peut attendre.
Christian Picquet, militant NPA,
animateur de l’association Unir
« Disputer au PS l’hégémonie de la gauche»
Sans front de gauche, impossible de sanctionner les politiques libérales au moyen d’un vote de rupture crédible, de disputer au PS l’hégémonie à gauche, d’offrir un début de répondant à la colère sociale, de renouer avec la campagne de 2005 pour une autre Europe… Aboutir, c’est réunir trois critères : un contenu anticapitaliste clair, une campagne largement pluraliste, une dynamique populaire de terrain. Toute autre « condition » serait l’alibi d’une volonté de division. L’engagement de tous et de toutes est, dès aujourd’hui, le seul moyen de contrecarrer les logiques de repli.
Claire Villiers, vice-présidente
du conseil régional d’Ile-de-France
« d’autres rapports de forces à gauche »
La gauche anticapitaliste dans toute sa diversité a deux expériences récentes : l’unité contre le projet de Traité constitutionnel européen et les campagnes pour l’élection présidentielle … Dans l’une, la dynamique produit du débat, de l’implication bien au-delà des organisations politiques et…une victoire ! Dans l’autre, chacun et chacune est sommé de choisir son porte-drapeau et les énergies dépensées ne s’additionnent pas ! Combien de salariés aujourd’hui hésitent encore à s’engager dans des luttes plus radicales parce qu’ils et elles soupçonnent qu’une alternative politique dans l’état actuel des rapports de forces ne changeraient peut-être pas fondamentalement les choses ? L’hégémonie du social libéralisme sur la gauche est profondément battue en brèche par les crises … il est temps de la battre dans les luttes, les contenus alternatifs, les dynamiques sociales et politiques, les urnes … Imposer d’autres rapports de forces à gauche pour peser sur les orientations européennes ET sur les scrutins à venir en France bien sûr ! Offrir une dynamique unitaire, sans exclure quiconque, est le seul moyen de rendre au peuple sa capacité transformatrice. Le sommer de choisir, c’est désapproprier de la possibilité de s’impliquer ! Alors, gagner ou perdre ?
Bernhard Sander, Die linke,
Rhénanie du nord- Westphalie
« Nous avons besoin d’un partenaire fort après les élections européennes »
L´hégémonie de N. Sarkozy est plus instable que prévu. Il faut maintenant que toute la force des mouvements sociaux trouve une expression politique ; l´unité dans la rue doit être transformée en une force politique unitaire en France, capable de peser sur la droite et surtout sur le PS, déchiré entre une social-démocratie sans solutions aux problèmes économiques et sociaux et un modernisme néolibéral démenti par les réalités de la crise capitaliste d´un caractère nouveau. Aucune tradition, aucun mérite historique ne justifie une prétention au leadership, car toutes les forces de la gauche ont leur part de responsabilité dans les échecs de 2002 et 2007. En Allemagne, Die Linke a concrétisé l´unité entre ceux dont la conception du changement est très marquée par la participation au gouvernement et aux pouvoirs institutionnels, et d’autre part, ceux qui pensent que la force est dans la rue : pour une vraie transformation de la société il faut fédérer les deux en une force politique capable de répondre aux besoins de tous les jours. Nous avons besoin d’un partenaire fort après les élections européenne
Francis Combes, poète et éditeur
« Personne ne doit être écarté »
Pour lutter contre le vieux système d’exploitation et de domination aujourd’hui en crise, il n’y a pas de tri à faire. Personne ne doit être écarté du rassemblement. L’enjeu des prochaines élections européennes n’est pas de défendre des places et des positions acquises, c’est d’être un moment fort dans l’affirmation de la convergence anticapitaliste et progressiste dont nous avons besoin, un moment de la constitution d’un vrai front de gauche, social et solidaire.
collectifunitaire13eme@yahoo.fr