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Le blog de "NOISY SOLIDAIRE - A GAUCHE VRAIMENT !" se veut être, à la fois, un espace de contribution au débat politique dans la ville, le canton, la circonscription et, à la fois, la marque de l'expression autonome de ce regroupement unitaire.
Seront mis en ligne nos comptes rendus du Conseil Municipal, des articles et les prises de position des organisations et des citoyen-nes qui participent à l'activité de NOISY SOLIDAIRE - A GAUCHE VRAIMENT (Collectif Unitaire pour une Gauche Alternative - membre d'Ensemble -, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste Français, Parti de Gauche, militants de la France Insoumise).
Pourront être mis en ligne toutes contributions utiles au débat démocratique et à l'action politique dans notre ville, sous la responsabilité de leurs auteurs, bien entendu, et sous réserve du respect évident des Personnes.
Les propos diffamatoires, ceux mettant en cause la vie privé de chacun(e) ou les insultes ne sont pas recevables.
C'est avec un réel plaisir que seront relayées toutes les informations utiles à la ville, le canton ou la circonscription, utiles à la démocratie participative et utiles pour la construction d'une alternative politique qui change concrètement la vie ! 

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11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 17:00

Sur ReSpublica

Chronique d'Evariste Lundi 25 février 2013

Retraites : ils veulent faire pire que leurs prédécesseurs !

Dans notre dernière livraison, nous avons déjà stigmatisé le projet du Medef aujourd’hui largement soutenu par des membres du gouvernement concernant les retraites complémentaires Agirc et Arrco.

De son côté, le Conseil d’orientation des retraites (COR) est mobilisé.1

Son 11e rapport, avec pour titre « Retraites : perspectives 2020, 2040 et 2060 », lance le bal. Sur la base du scénario central démographique de 2010 établi par l’Insee et des perspectives économiques élargies par rapport à ses précédentes projections, le COR a imaginé trois scénarii économiques et deux variantes basées sur l’évolution du taux de chômage et de la productivité du travail à long terme.

Le COR continue à s’appuyer sur des dogmes et des vérités révélées par le clergé néolibéral 

A l’horizon 2020, il prévoit que le rapport démographique cotisant/retraité se maintiendrait à 1,65 mais, sous l’effet du papy-boom, qu’il se détériorerait pour atteindre 1,4 vers 2040 et moins de 1,35 aux alentours de 2060. 

Le rapport cotisant/cotisé n’explique rien à lui tout seul. Ce qui compte est la production de richesses, sa répartition et le nombre de retraités à servir. Sinon comment expliquer que nous ne sommes pas en état de famine alors que depuis 50 ans, le nombre de paysans a été divisé par 10 et que le nombre de bouches à nourrir a plus que doublé !

Car le ratio paysan/ bouches à nourrir n’explique rien : c’est bien l’augmentation de la productivité du travail et de la production par paysan en rapport avec le nombre de bouches à nourrir qui est explicatif.

Alors pourquoi le COR pratique-t-il l’enfumage ? Parce qu’il souhaite rester dans le système néolibéral. Et dans ce cas, la seule possibilité de survie est la baisse des retraites du plus grand nombre comme constitutive de la politique d’austérité généralisée, pour que l’oligarchie capitaliste puisse continuer à nous dominer et nous exploiter.

Mais si on se place dans une perspective de rupture avec le capitalisme, il est aisé de montrer2 que la « détérioration » du rapport cotisant/retraité peut se régler par une nouvelle répartition des richesses (les économistes diraient par une « reformation du partage de la valeur ajoutée ») . 

Est-ce possible ? Mais que oui ! Depuis 30 ans, la déformation du partage de la valeur ajoutée a soutiré 9,3 points de PIB à la masse des salaires et des prestations sociales pour les fournir au profit. Si les bac + 35 du néolibéralisme ne peuvent pas calculer cela, un élève de CM2 le peut ! Il lui suffit de faire la règle de trois suivante : 2 000 milliards d’euros (PIB 2010) x 9,3 : 100 = 186 milliards d’euros par an !3
Par ailleurs, ces « experts » postulent qu’il n’y aura plus de réduction du temps de travail jusqu’en 2060. Sans doute une lecture dans le marc de café ! Puisqu’il n’y a pas de variante avec une réduction de temps de travail, ils postulent  la continuation du néolibéralisme jusqu’en 2060.
De plus, ils postulent la poursuite du néolibéralisme jusqu’en 2060. Le chômage devrait diminuer de façon rapide à partir de fin 2013 ; ce sont tous des « hollandais » car d’après eux l’augmentation du chômage devrait faire baisser les salaires et donc les embauches devrait repartir. Du pur dogme néolibéral.

Continuons la lecture du 11e rapport du COR

Bien que ce nous venons d’écrire invalide les conclusions du rapport, continuons notre lecture de ces nouveaux textes sacrés et dogmatiques.
Sur la population active, ils postulent qu’à partir des 28,6 millions d’actifs en 2011, celle-ci augmentera de 110.000 par an d’ici à 2025. Puis qu’elle restera stable de 2026 à 2035 et enfin qu’elle s’accroîtra de 45.000 par an de 2036 à 2060.
Quant à la productivité, elle est censée augmenter au moins de 1 % par an (scénario C’) jusqu’à 2 % (scénario A’) en passant par 1,3 % (scénario C), 1,5 % (scénario B) et 1,8 % (scénario A).
Le chômage devrait varier d’après le COR entre 4,5 % (scénarii A, A’, B) et 7 % (scénarii C et C’).
Comme ces « experts » tablent sur un maintien du temps de travail dans les 50 ans qui viennent, ils postulent une croissance forte ; car il faudra une croissance beaucoup plus forte que l’augmentation du taux de productivité pour que ces hypothèses soient vérifiées.

Le rapport dit que le besoin de financement du système de retraite (dans le cas donc où la répartition des richesses ne change pas, voir plus haut)  passerait de 14 Md€ en 2011 à - 21,3 Md€ en 2017 (soit de 0,7 % à 1 % du PIB) puis, selon les scénarii et les variantes, se réduirait (0,9 %, soit 20,8 Md€) ou augmenterait (1,1 %, soit 24,9 Md€) jusqu’en 2020. En 2060, le solde du système de retraite pourrait représenter de - 2,9 % à + 1,7% du PIB.
Entre 2011 et 2060, la pension moyenne rapportée au revenu d’activité brut moyen diminuerait de 10 à 35 % suivant les scénarii et variantes envisagés.
Selon le COR, si chacun des 3 leviers possibles portait seul l’ajustement, l’équilibre du système de retraite pourrait nécessiter, selon l’horizon concerné :

  • Que le niveau des pensions, rapporté au revenu moyen baisse par rapport à 2011, de 5 % en 2020 et de 20 à 25% en 2060 ;
  • Ou que le taux de prélèvement augmente de 1,1 point par rapport au taux projeté en 2020 et de 5 à 6 points en 2060 ;
  • Ou que l’âge effectif moyen de départ à la retraite soit décalé, par rapport à 2011, d’un an et 9 mois en 2020 et de 7 ans en 2060.

Le 12e rapport du COR
Mais le COR n’en reste pas là. Fin janvier 2013, dans son 12e rapport, il octroie un satisfecit sur l’état des lieux mais fait de nouvelles préconisations. Il propose de :

  •  changer les calculs des retraites pour les carrières courtes pour leur améliorer leurs retraites ;
  • modifier les critères de prise en compte des annuités comptant pour le calcul de la retraite et du nombre d’heures nécessaires à la validation d’un trimestre ;-
  • revoir les règles de modulation du montant de la retraite suivant l’âge de départ.

Le COR propose aux partenaires sociaux de travailler sur les accidents de carrière, les droits familiaux, le calcul du montant de la réversion et sur de nouveaux mécanismes de solidarité. Mais le COR ne propose pas de modifier l’actuelle répartition déformée du partage de la valeur ajoutée ! L’oligarchie capitaliste peut dormir tranquille…

Inutile de dire que ces rapports ne satisfont que les organisations syndicales qui acceptent le recul des droits sociaux et qu’en réalité, c’est le rapport de forces social qui déterminera si le rapport du COR doit aller terminer ses jours en classement vertical dans une corbeille où s’il annoncera le nouveau tour de vis de l’austérité salariale sans fin !


Les rapports du COR : 
http://www.cor-retraites.fr/IMG/pdf/doc-1887.pdf et http://www.cor-retraites.fr/IMG/pdf/doc-1893.pdf 

Nous mettons au défi le service public audiovisuel de nous donner quelques minutes d’antenne pour expliquer cela !

Un moment d’égarement… Nous avons oublié que le service public audiovisuel était peuplé des « nouveaux chiens de garde » du néolibéralisme !

 

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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 17:00

Sur localtis.info

Hausse des effectifs territoriaux :

Avant d'ouvrir un débat sur l'emploi public local, il faut d'abord savoir - et préciser - de quoi l'on parle. C'est en somme l'avertissement que vient de lancer un groupe de travail réuni à l'initiative des associations d'élus locaux et animé par le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT). Celui-ci ne polémique pas sur les chiffres, ils sont fiables - mais appelle à une "analyse objective". Il espère ainsi que ne seront pas rééditées les "erreurs" de l'ancienne majorité.

Le discours accusateur du précédent chef de l'Etat et de son gouvernement à l'encontre de la fonction publique territoriale est à l'époque très mal passé chez les élus locaux. Lorsqu'à l'occasion de la Conférence sur les finances locales du 10 février 2012, on a à nouveau sonné la charge contre les effectifs "pléthoriques" des collectivités, la coupe était pleine. Les trois principales associations d'élus locaux (AMF, ADF et ARF) ont alors proposé au président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT) de créer un groupe de travail commun afin "d'explorer le sujet au fond" et de parvenir à un état des lieux "partagé", "objectif" et "indiscutable". Le but étant aussi de participer à l'amélioration des méthodes de calcul des effectifs. Le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), la Fédération nationale des centres de gestion (FNCDG), ainsi que la Direction générale des collectivités locales (DGCL) se sont joints à cette initiative, qui a reçu le soutien de l'actuelle ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu.
C'est dans un climat aujourd'hui nettement plus pacifique que les résultats de ce groupe de travail ont été dévoilés ce 28 février. Un rapport qui livre évidemment son lot de statistiques sur les effectifs de la fonction publique territoriale, en l'occurrence au 31 décembre 2010. Mais aucune surprise n'est à attendre de ce côté, car les chiffres des services de l'Etat, qui s'appuient sur ceux de l'Insee, sont "incontestables", reconnaît le groupe de travail. En outre, celui-ci reconnaît qu'il y a bien eu, depuis les lois Defferre, et en particulier depuis fin 1998, une hausse importante des effectifs d'agents territoriaux. Depuis cette date jusqu'à fin 2010, les collectivités ont créé en moyenne 34.000 emplois par an, hors transferts. Les transferts des agents de l'Etat vers les collectivités, principalement les départements et les régions, qui découlent de la loi Raffarin du 13 août 2004, se chiffrent, eux, à 128.000 agents. Ceux-ci ayant entraîné le recrutement de 7.000 agents destinés à renforcer les équipes, notamment celles en charge des ressources humaines.

Des services locaux de plus grande qualité

Le groupe de travail est peu bavard sur les causes de cette hausse des effectifs. Il attire l'attention sur la "montée en puissance des pouvoirs locaux" auxquels sont confiées de plus en plus de missions, sur l'évolution des modes de gestion, sur "le foisonnement" des règles et normes, sur "des demandes sociales de plus en plus diversifiées et renouvelées", sur la hausse démographique de la France, ou encore sur un changement de méthode statistique intervenu en 2009. "Il faut aussi rappeler les impératifs de lien et de cohésion sociale dont les élus locaux sont les premiers garants", pointe le rapport.
Sur les effectifs intercommunaux, dont la Cour des comptes a pointé le développement rapide - sans qu'il y ait eu dans le même temps de baisse du nombre des agents dans les communes -, le rapport souligne que l'intercommunalité a permis d'améliorer la qualité et la présence des services publics sur tout le territoire. "La mutualisation est longue à mettre en place", indique Philippe Laurent, président du CSFPT. "Quand on prend des décisions en matière de mutualisation, il faut faire attention, car derrière, il y a des hommes", poursuit le maire de Sceaux. Lequel pointe aussi les limites de l'exercice : "On ne va pas couper en rondelles les agents. Si le suivi du marché de la collecte des ordures ménagères est transféré à l'intercommunalité et que cela libère 5% du temps de l'agent communal qui s'en occupe, on ne réduit pas les effectifs". Sur le nombre d'agents intercommunaux, les caractéristiques de l'emploi dans les communautés, l'enjeu des dernières réformes institutionnelles et les perspectives liées à la mutualisation, on en saura bientôt plus grâce à une autre étude - une étude de l'Assemblée des communautés de France (ADCF) et du CNFPT, qui paraîtra fin avril.
Une multitude de facteurs expliquant la hausse des effectifs doit être gardée à l'esprit si l'on veut comprendre les chiffres de la territoriale. On devrait aussi avoir une certaine "prudence" lorsqu'on lit les statistiques, et plus encore lorsqu'on en fait la base d'une argumentation, fait remarquer le rapporteur, Jean-Pierre Bouquet, maire de Vitry-le-François et président de la formation spécialisée du CSFPT chargée des questions statistiques. Or le procès fait aux collectivités durant les dernières années était "mal instruit", car fondé sur "des affirmations rapides", déclare-t-il.

Beaucoup d'agents à temps partiel

Question déterminante : fait-on référence à des effectifs physiques ou à des emplois calculés en équivalents temps-plein (ETP) ? Les deux types de mesures génèrent en effet des différences très nettes. L'Insee dénombre, fin 2010, 1,921 million d'agents territoriaux avec la définition la plus large de la fonction publique territoriale. Mais, transformés en ETP, on obtient le chiffre de 1,7 million. Autre chiffre parlant : l'évolution des effectifs (hors emplois aidés) entre 2009 et 2010. Si 4.000 personnes physiques de plus ont été comptées, finalement, l'Insee aboutit à un chiffre total de 29.000 ETP de moins.
A cet "état des lieux", le groupe de travail ajoute quelques préconisations : la poursuite au sein du CSFPT de la coordination des acteurs des statistiques concernant la fonction publique territoriale, ainsi que le lancement de travaux de recherche, par exemple sur l'impact des modes de gestion ou du recours au secteur associatif sur l'évolution des effectifs. Il est aussi proposé que les centres de gestion travaillent au renforcement de la mutualisation des données à l'échelle régionale. Par ailleurs, afin de sensibiliser davantage les élus locaux à l'importance d'un suivi très fin des effectifs, le rapport recommande la préparation par les collectivités d'un "document de bilan et d'orientation sur les effectifs" qui serait présenté par exemple à l'occasion du débat d'orientation budgétaire. Au niveau national, la DGCL aurait la tâche de publier chaque année un document de référence "détaillé et actualisé" sur les effectifs de la fonction publique territoriale. De telles initiatives pourraient éviter peut-être une nouvelle "instrumentalisation des chiffres concernant le nombre des agents territoriaux", conclut Philippe Laurent.

Statistiques sur la FPT : une offre en progrès
Ceux qui s'intéressent aux statistiques sur les agents territoriaux vont être servis dans les prochains mois. L'Insee va diffuser "dans quelques semaines" un "quatre pages" sur les effectifs de la territoriale en 2010. Mais ce n'est pas tout. D'ici septembre prochain, l'institut fera connaître les chiffres de la FPT au 31 décembre 2011. De plus, à terme, l'Insee va être en capacité de diffuser tous les trimestres des statistiques actualisées sur les trois fonctions publiques, indique une source bien renseignée. "Il sera entre autres possible de comparer le public et le privé", dit-elle. Cette amélioration de l'information est rendue possible par le déploiement depuis 2009 de nouvelles méthodes de collecte des statistiques (dispositif SIASP) communes aux trois fonctions publiques.
Bon à savoir également : la Fédération nationale des centres de gestion dévoilera, le 4 avril prochain, la seconde édition du "panorama de l'emploi territorial" qui fournit notamment des données sur les mouvements de personnels dans la territoriale. 

Thomas Beurey

 

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 18:00

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 11:00

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2 mars 2013 6 02 /03 /mars /2013 17:09

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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 18:00

Vu la façon scandaleuse dont l'équipe du CINÉMA MELIES DE MONTREUIL est menacée de démantèlement et son directeur artistique, Stéphane Goudet, licencié (sans préavis ni indemnité), le mouvement se poursuit au MÉLIES (39° jour de grève) avec le soutien de plus de soixante-dix cinéastes dont : SolveigAnspach, Bertrand Bonello, Zabou Breitman, Dominique Cabrera, Laurent Cantet, Jean-Louis Comolli, Claire Denis, Bruno Dumont, Philippe Faucon, Robert Guediguian, Alain Guiraudie, Patrice Leconte, Gilles Marchand, Jacques Maillot, Dominik Moll, Tonie Marshall, Gérard Mordillat, Emmanuelle Millet, Mariana Otero, Laurence Petit-Jouvet, Nicolas Philibert, Chantal Richard, Brigitte Rouän, Christophe Ruggia, Brigitte Sy, Bertrand Tavernier, Jean-Pierre Thorn, etc ....

Vous trouverez ci-dessous la nouvelle lettre ouverte adressée à Madame la maire de Montreuil.

Pour joindre les signataires : SRF, Société des réalisateurs de films

14 rue Alexandre Parodi -75 010 Paris -01 44 89 99 65 – contact@la-srf.fr

POUR PLUS D' INFORMATIONS SUR LE CONFLIT :

vous pouvez consulter les deux blogs :

http://rencartaumelies.blogspot.fr/

http://soutienaumelies.wordpress.com/

 

Beaucoup de gâchis pourquoi ?! Pour qui ?!

Lettre ouverte à Madame Dominique Voynet, maire de Montreuil

Paris, le 26 février 2013

Madame,

jeudi 21 février Stéphane Goudet, le directeur artistique du cinéma Méliès, a été reçu par vos services et on lui a signifié son licenciement.

Depuis des semaines, vous répandez dans les journaux nationaux et municipaux qu’il serait coupable ainsi que son équipe de «détournement de fonds » et de l’existence d’une « caisse noire ».

Est-ce donc pour ces accusations que vous licenciez aujourd’hui Stéphane Goudet ?

Evidemment non… Car de “caisse noire” et de “détournement de fonds”, il n’y en a jamais eu au Méliès !!!

Vous licenciez Stéphane Goudet pour :

“Manquement au devoir de réserve, insultes subliminales sur internet ( ?!!), non dénonciation d’une irrégularité comptable et nuisance à l’image de la ville et au projet ”

C’est donc d’avoir tenté de se défendre dont Stéphane Goudet est coupable !

Coupable de se défendre contre ce qui lui est reproché :

-“Insultes subliminales sur internet”... (?!!) Étrange trouvaille qui restera peut-être comme votre apport singulier au langage de l’époque.

-“Non dénonciation d’une irrégularité comptable”... il s’agit, rappelons-le, de paiements différés d’abonnements scolaires réglés au plus tard en juin prochain par des élèves et enseignants… À moins que l’on considère que seuls les enfants et classes susceptibles de payer, en une fois, en tout début d’année soient seuls admis au cinéma municipal ?!

Sans oublier votre comptabilité fantasmée de recettes non commerciales exorbitantes que produirait chaque années une vingtaine de séances non commerciales (sur 4000 !) reversées sur une billetterie du Centre National du Cinéma (CNC) afin de payer les ayant droits et les distributeurs pour des places offertes par la ville aux associations partenaires (et annoncées dans le programme mensuel du Méliès !)

Personne dans vos services ne l’a jamais dénoncée depuis des années et pour cause : la comptabilité séparée des séances « non commerciales » (sur des films sans visa) repose sur un flou juridique pointé depuis longtemps. Cette “irrégularité comptable” aurait pu être réglée en quelques réunions de travail.

Quant à la pseudo « découverte » de l’existence d’un nombre de « places exonérées », elle dénote une méconnaissance totale du fonctionnement de l’exploitation cinématographique : ce serait bien la première fois en France qu’on essaierait de facturer à une équipe culturelle des exonérations strictement définies et contrôlées par le CNC : équipes de films, cartes professionnelles, cartes vertes pour les critiques de cinéma, carte CICAE pour les exploitants… et invitations annoncées -au vu et au su de tous -dans les programmes mensuels du Méliès et validées par la ville pour l’association de spectateurs « Renc’Art au Méliès » et les accompagnateurs de centres de loisirs et des écoles : enseignants désireux de voir un film avant d’emmener leur classe le découvrir….

Vérification faite : avec moins de 3% de « billets exonérés », Le Méliès est de toutes les salles publiques de la Seine Saint Denis celle qui délivre le moins de places gratuites, tout en organisant le plus d’événements et de rencontres. Détruire cette volonté d’associer les enseignants et animateurs de centres de loisirs à « l’action culturelle », est-ce là votre ambition d’un « service public du cinéma » ?!

Toutes les allégations sur de prétendues « irrégularités comptables », ne sont en fait qu’un prétexte pour aboutir au licenciement de Stéphane Goudet et démanteler l’équipe du Méliès, en portant atteinte à leur honneur, à celui des régisseuses, des caissiers et de ceux qui les ont défendus. Car accuser quelqu’un de détournement d’argent laisse forcément des traces.

-“Nuisance à l’image de la ville et au projet” ? : Qui a associé les mots “détournement de fonds” et de “caisse noire” au Méliès ? Avant tout cela, on associait au cinéma de Montreuil les mots de “débats”, “art”, “culture”, “joie”, ‘mixité sociale”...

Qui a nui à l’image de la ville et à son cinéma municipal indépendant ?!

Dans un journal national, la semaine dernière, vous avez ironisé sur l’irresponsabilité des cinéastes face à la dépense publique. Nous vous demandons : combien d’argent public a été dépensé dans la gestion de cette crise fabriquée de toutes pièces au mépris de la dignité des personnes et de l’intérêt général ?

Tout cela pourquoi ?

L’équipe du cinéma est largement démantelée, le contrat de la programmatrice n’est pas reconduit, la programmatrice animatrice jeune public et la comptable mutées dans d’autres services, le caissier non titularisé…

Une équipe à terre, le projet magnifique d’un cinéma public à Montreuil abîmé pour longtemps… Est-ce cela que vous vouliez ?

Premiers signataires : Solveig Anspach ­Dominique Cabrera -Robert Guédiguian – Dominik Moll (cinéastes, membres du conseil du cinéma Mélies) rejoints par :

Jose Alcala – Benoît Ameil -Michel Andrieu -Stéphane Arnoux -Alima Arouali -Claude Berne -Christophe Blanc – Bertrand Bonello -Laurent Bouhnik -Chantal Briet -Zabou Breitman ­Pascale Breton -Isabelle Broué -Sophie Bruneau -François Caillat -Laurent Cantet -Angelo Caperna -Mathieu Chatellier – Laurent Chevallier -Daniel Cling -Jean-Louis Comolli – Véronique Cratzborn -Luc Decaster -Claire Denis – Pascal Deux – Bruno Dumont -Jean-Pierre Duret -Laure Duthilleul -Philippe Faucon – Eléonore Faucher -Daniela de Felice -Fabrice Génestal – Jean-Louis Gonnet -Alain Guiraudie -Yannik Kergoat – Anne Kunvari -Estelle Larrivaz – Michel Leclerc – Damien Lecointre Nedelec -Patrice Leconte – Blandine Lenoir – Lorraine levy -Christophe Loizillon -Jacques Maillot -Gilles Marchand -Tonie Marshall -Annie-France Mistral -Gérard Mordillat -Emmanuelle Millet -Stéphane Mercurio -Mariana Otero -Gilles Perret -Monique Perez -Laurence Petit-Jouvet -Nicolas Philibert -Chantal Richard -Bruno Rolland – Brigitte Roüan -Christian Rouaud -Marc-Antoine Roudil -Christophe Ruggia -Rima Samman – Idir Sergine -Marion Stalens -Brigitte Sy -Bertrand Tavernier -Jean-Pierre Thorn -Vanina Vignal ­jacques Vigoureux -Thomas Vincent -François Zabaleta – Anne Zinn-Justin -etc…

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 10:03

 


 
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24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 18:17

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CONSEIL MUNICIPAL DU 21 FEVRIER 2013 

I ADMINISTRATION GENERALE

1.           Approbation du compte rendu de la réunion du Conseil Municipal du 20 décembre 2012.

Comme d’habitude dorénavant, anme48ee6cb1676bed3.gifnous avons dénoncé la continuité de la censure, ce compte rendu ne mentionnant même pas notre remarque précédente à propos de la censure totale de notre intervention concernant les familles Roms. Vive le socialisme noiséen ! Nous votons encore contre le compte rendu. Intervention de Mme Martins dénonçant aussi la censure.

2.           Avenant n° 1 aux marchés relatifs à la fourniture de produits lessi­viels et d’entretien ménager. Rapporteur : Monsieur MIERSMAN.

Ne participant pas à la commission d’appel d’offre, « Noisy Solidaire, à gauche vraiment ! » s’abstient.

II AFFAIRES FINANCIERES

3.           Aectation complémentaire des résultats 2011 ­Budget Ville. Rapporteur : Monsieur MIERSMAN.

Ayant refusé le budget 2011, la cohérence conduit notre groupe à s’abstenir.

4.           Débat d’orientations budgétaires. Rapporteur : Monsieur MIERSMAN.

Morceau de bravoure qui témoigne de la loyauté de la majorité municipale, bien qu’un peu gênée par le tour de vis ! Nous intervenons par la déclaration suivante et nous votons contre :

Orientations budgétaires 2013

Monsieur le Maire, Mesdames, Messieurs,

Nous sommes dans le dur, dans le dur de la récession à tous les étages et on aura beau nous seriner qu’il n’y a pas de plan de rigueur, cela en a le goût, le parfum et les effets douloureux !

D’ailleurs le bulletin du FMI en date du 24 janvier dernier n’écrit-il pas que la zone euro devrait connaitre connaître une récession « modérée », euphémisme sans doute, et ajoute qu’il faut éviter de durcir trop rapidement la politique budgétaire…  Or visiblement, nous n’en prenons pas le chemin. D’autant moins qu’Olivier Blanchard, Conseiller économique du FMI indique dans le même bulletin que la reprise mondiale, qui était déjà faible, risque de marquer le pas, que l’épicentre du danger est en Europe et de préciser que le danger est encore plus grand si la crise européenne s’intensifie car dans ce cas, le monde pourrait être plongé dans une autre récession.

Au point où Christine Lagarde, elle-même, lors d’un discours à Berlin fin janvier précise entre autre « que l’Europe qui est au cœur des préoccupations internationales, a besoin d’une croissance plus vigoureuse. Selon le FMI, la tache la plus urgente, je cite, c’est de soutenir la croissance, tout en entretenant l’ajustement budgétaire, en maitrisant l’inversion du levier financier et en offrant plus de liquidités et d’accompagnement monétaire. Mais dans le même texte, il est dit aussi que le rythme du rééquilibrage budgétaire dans les pays avancés en 2012 est déjà élevé et que si la croissance économique ralentit, un rééquilibrage trop rapide pourrait accentuer les risques. argent.jpg

Une chose finalement et son contraire dans le même texte… Les docteurs de la croissance ne savent plus, eux-non plus, où ils en sont. Pourtant l’exemple de la Grèce devrait les éclairer, eux qui ont su la conseiller si dramatiquement !

Ne sommes-nous pas déjà entré dans ce cercle vicieux de l’accroissement des risques ?

Tout le laisse penser. Aussi l’annonce du budget 2013 de l’État avec les coupes budgétaires qu’il va imposer aux collectivités locales est en soi une mauvaise nouvelle pour la croissance, pour l’emploi et pour les citoyens.

Finalement, un président de la République a chassé l’autre mais la politique du pire reste à l’ordre du jour. La logique infernale des 3% de déficit budgétaire (que l’on ne tiendra pas, d’ailleurs), la mécanique de l’ajustement structurel, coûte que coûte, sont les seules références des majorités qui se succèdent…

Pour quel résultat à Noisy le Grand, tout en sachant que notre ville conserve des moyens substantiels ?

·         Une baisse structurelle globale des diverses dotations dont celles de l’État estimée à 4,97%

·         Un transfert des charges de fonctionnement vers les ménages qui augmentera mécaniquement par le produit de la fiscalité directe locale et la diminution des autres recettes

·         Des services municipaux dont le coût va croitre pour les noiséens

·         Une masse salariale, celle des agents communaux, qui sera contrainte systématiquement pour coûter le moins possible alors que déjà l’État a gelé la valeur de l’indice de la fonction publique pour la deuxième année consécutive

·         Et, enfin, une augmentation de la dette, consécutive certes aux nombreux travaux, mais une réalité nouvelle que les noiséens doivent connaitre.

Pour autant, nous ne crierons pas au feu car nous savons bien, vous nous l’avez dit, que notre ville peut même se permettre d’attendre deux à trois ans avant que le marché de l’immobilier se redresse et qu’elle puisse enfin se libérer l’impressionnant patrimoine foncier qu’elle est en train d’accumuler à grands coups de millions d’euros. _0919-copie-2.jpgC’est dire si nous vous faisons confiance car la ville est riche ! D’autres communes ne pourront sans doute pas en dire autant mais la péréquation est-il vraiment le problème de notre ville ? Nous ne le pensons pas…

En fait, ce qui nous inquiète, c’est plutôt que vous allez faire peser sur les noiséens la politique nationale du gouvernement Ayrault que vous allez loyalement accompagner, tout en maintenant vos propres ambitions de bâtisseur.

Nous ne contestons pas l’engagement municipal dans la réalisation de plusieurs chantiers d’envergure,  cela participe de la croissance, de l’emploi et du service rendu à la population. Ce qui était vrai pour la mairie, est vrai pour la piscine ou la ferme du Dr. Sureau ou la villa Cathala, il y a quelque temps ou bientôt la maison de la petite enfance à la Butte Verte, sous réserve, bien entendu, du mode de gestion qui sera choisie.

Non, ce qui nous inquiète, c’est que mécaniquement vous serez obligé à la fois de réduire la voilure du fonctionnement municipal, d’ailleurs la note de présentation n’en dit rien de très précis, que vous allez agir d’une façon ou d’une autre sur la fiscalité noiséenne et le coût des services rendus à la population alors même que l’État va piocher allègrement dans nos poches en 2013, et que vous allez recourir, raisonnablement, souhaitons le, à l’emprunt pour assumer vos projets.

Par contre, aucun gel ou différé annoncé des grands projets et les préemptions iront bon train en 2013. Même si nous pensons que le pire serait de ne rien faire dans une période de récession, nous croyons que dans une période aussi dure, d’autres signaux doivent être adressés aux noiséens.

Par exemple, nous revendiquons immédiatement le gel des tarifs municipaux indispensables comme par exemple la restauration scolaire, les centres de loisirs ou les études. Nous revendiquons que soit en outre étudier une tarification sociale exceptionnelle de ces mêmes services, y compris pour les familles qui n’ont pas l’honneur de pouvoir être officiellement domiciliées dans notre commune mais qui y vivent.

ra-ve-ga-na-rale.jpgNous revendiquons de surcroit une augmentation des subventions communales aux associations d’éducation populaire qui agissent concrètement pour le maintien du lien social qui va prendre encore des coups avec la récession mais aussi aux associations caritatives qui servent le minimum vital, bien entendu les Restaurants du Cœur au premier chef mais aussi les Secours Catholique ou Populaire. Nous revendiquons même qu’on étudie avec ces organisations, avec l’aide d’ATD Quart Monde qui a malheureusement une grand expertise de la misère, la mise en œuvre par exemple d’une épicerie sociale, pourquoi pas dans les locaux des Bains Douches qui viennent d’être libérés…

Dans le même esprit, nous revendiquons un moratoire sur les expulsions dans notre ville, et que des solutions de relogement soient systématiquement proposées, y compris à Noisy. Pourquoi pas un moratoire d’ailleurs sur les démolitions des propriétés municipales quand les projets à venir n’ont pas d’urgence ou de certitude à court terme de réalisation ?

Bien entendu, nous revendiquons, à défaut d’une baisse de la fiscalité locale, son gel en 2014 pour casser la spirale de la baisse du pouvoir d’achat des ménages noiséens.

C’est aussi cela une veille sociale lorsque la récession s’impose.

Face à elle, face à la précarité et à la misère qui montent, nous ne pouvons pas, Monsieur le Maire, rester inerte et faire comme si la politique municipale pouvait continuer sans aucun correctif.

Le débat sur les orientations budgétaires doit être à la fois un moment clé pour refuser cette récession mortifère et à la fois pour engager de nouvelles actions sociales municipales, véritable amortisseur pour les plus vulnérables dont le nombre grandit. Et ce n’est pas du misérabilisme que de le dire, il suffit de regarder autour de nous ou de parler avec nos voisins !

Il y a, pour nous, un équilibre nouveau à trouver dans notre ville entre les moyens de ses ambitions, les vôtres surement, et une meilleure prise en compte des effets de l’étau budgétaire que l’on nous impose.

Nous l’appelons de nos vœux d’urgence car c’est le terreau de l’échec politique, c’est le terreau de l’extrême droite et de ses fausses solutions !

Merci.

Etienne Doussain

Suite à cette intervention, le maire dans un grand élan de bonté démocratique a autorisé la question complémentaire de « Noisy Solidaire, à gauche vraiment ! » posée par Véronique Jacquet à propos de la réforme des rythmes scolaires. essayerignorance-d52b1-copie-1.jpgEn gros, dixit le maire, la réforme Peillon, c’est bien mais on va attendre la fin du mois de mars pour prendre une décision. Des refus annoncés des conseils d’école et de la concertation insuffisante, nous ne saurons pas plus que "si la décision est prise, on le fera" … Au royaume des aveugles, les borgnes sont … rois ! Grand silence de l’adjoint au maire en charge des écoles ! Était-il aphone ? La suite nous prouvera que non…

III URBANISME

5.           Acquisition amiable de la propriété cadastrée section AX n° 152 pour 395 m2 sise 2 bis rue du Docteur Sureau. Rapporteur : Monsieur EPINARD.

Ce qu’il y a de dommageable dans la politique d’acquisition foncière de la majorité municipale, du maire en particulier, c’est qu’à force d’être systématique et sans débat réel, elle nous contraint à voter contre ces engagements financiers à répétition…

6.           Avis sur le projet de Schéma Directeur de la Région Île-de-France arrêté par le Conseil Régional. Rapporteur : Monsieur EPINARD.

Gros dossier et controverses, bien évidemment, car si le maire pense qu’il s’agit pour nous de prendre systématiquement le contre-pied des positions de la majorité municipale, il se trompe. Nous avons aussi des idées et des avis tranchées qui méritent débat. Or un conseil municipal sert à cela et non pas seulement à utiliser la brosse à reluire. Nous avons dit cela :

SDRIF

Monsieur le Maire, Mesdames, Messieurs,

Après les péripéties du Conseil d’État, le schéma directeur d’Ile de France va enfin pouvoir fixer les ambitions de la région parisienne pour les 30 ans à venir.

Pour autant, il va les fixer dans l’immédiat dans un contexte d’une baisse généralisée de la dépense publique alors même que les enjeux d’équilibre urbains, écologiques et économiques, chacun le sait, sont essentiels.

Déjà, le débat autour du financement du Grand Paris Express que soulève le rapport Auzannet montre la tension qu’implique une politique de restriction budgétaire sans nuance entre investissement pour l’avenir et recherche de moindre de coût.

Aussi, Monsieur le Maire, « Noisy Solidaire, à gauche vraiment » s’inscrit totalement dans la critique formulée à ce sujet par la note de présentation et souhaite même que cette critique fasse l’objet d’un vœu complémentaire explicite du conseil municipal de Noisy le Grand dès ce soir.

Pour nous, le report du calendrier, déjà acté, de réalisation et de financement du projet de Grand Paris Express est totalement inacceptable. Il faut donc le dire haut et fort unanimement.

Ceci dit, notre avis sur le SDRIF à propos de certaines remarques est sans doute un peu différent de celui que nous soumet la majorité ce soir.93 Fort de villiers entrée couleurWEB

Sur le territoire d’intérêt métropolitain « la Vallée de la Marne », on comprend bien l’agacement de voir Noisy le Grand englobée sans nuance dans cette même entité. Pour autant, l’histoire de la ville nouvelle de Marne la Vallée depuis qu’elle fut pensée par Paul Delouvrier dès 1966, témoigne de cette forte tendance. Si la sortie d’Epamarne peut vous permettre d’affirmer que Noisy le Grand n’est plus complètement partie prenante du projet de la ville nouvelle, les faits sont têtus et la logique « ville nouvelle » a visiblement la vie dure.

On peut discuter, certes, du lien avec l’agglomération de Meaux mais, en tout état de cause, vouloir coûte-coûte dessiner une autre histoire ne nous parait pas nécessairement pertinent. Effectivement, le « cluster » est bien sur le territoire de Champs sur Marne, il concerne Noisy le Grand, mais il est aussi partie intégrante du Val Maubué, un Val Maubué qui reste le secteur II de Marne la Vallée et ainsi de suite. Finalement, à défaut d’être la capitale de l’Est Parisien, nous ne pouvons que revendiquer que le titre de Portes de Paris au titre du secteur I de la ville nouvelle qui colle plus à notre peau politique que nous aurions pu le souhaiter. Il est des faits qui s’imposent dans la durée. D’autant plus à la veille de l’Acte III de la décentralisation qui voudrait redessiner durablement métropole et intercommunalité…

Concernant la continuité écologique le long de l’autoroute, pourquoi pas ?

Nous avons bien compris l’intérêt de la synergie entre Mont d’Est, Richardets et Cluster. pochoir2_pms500.jpgCela étant, défendre la préservation d’un couloir vert au côté du tracé de l’autoroute ne nous apparait pas absurde. Pourquoi faudrait-il à tout prix un front bâti, fut-il industriel ou commercial, absolument le long de l’autoroute ?  N’y a-t-il pas suffisamment de friches en retrait pour conserver une part de cet espace ? Nous, nous souhaitons en faire le pari donc nous ne vous suivrons pas sur cette précision.

Sur la place stratégique de Noisy le Grand :

Nous avons bien entendu, et depuis longtemps maintenant, que nous poursuivions le phantasme de la capitale de l’Est Parisien. Mais faut-il vivre tous ses phantasmes ?

Il faudra nous expliquer en quoi mettre en valeur Val de Fontenay ou Descartes se ferait au détriment de Noisy le Grand.  Cette vision ethnocentrique nous gène et le dire ne signifie pas pour autant que nous voulons nuire à l’image de notre ville. Non, nous pensons qu’à trop vouloir le rappeler, qu’à trop vouloir l’affirmer se dessine une logique du fort au faible qui n’a rien à voir, contrairement à ce qui est dit, avec une réelle volonté de rééquilibrage de l’Est Parisien par rapport à l’Ouest. C’est Noisy le Grand avant tout, les autres ont verra après. Donc cette vision territoriale n’est pas la notre et nous ne vous suivrons pas.

Sur les objectifs de construction de logements et de création d’emploi :

On peut comprendre que si le SDRIF, pourtant voté majoritairement par vos amis, ne précise pas assez « les secteurs à fort potentiel de densification » vous puissiez vous en émouvoir. Vous comprendrez que cela ne nous gène pas, nous qui sommes pour une densification raisonnable et sous contrôle démocratique. Nous n’allons donc pas nous répéter. Nous ne sommes pas d’accord dans l’état de vos projets et pour le corridor le long de l’autoroute nous avons déjà donné notre avis.

Sur les transports collectifs :

Nous réitérons notre demande de vœux pour le Grand Paris Express et nous trouvons l’idée d’un TCSP sur la route de Neuilly intéressante. Par contre, nous restons sceptiques sur les conséquences pratiques qui en découleront sur une RD 370 qui ne serait pas fluidifiée très sérieusement, pont de Neuilly inclus. Dire aujourd’hui que cela n’aurait pas d’impact négatif sur la circulation actuelle est une vue de l’esprit.

Les points suivants n’attirent de remarques particulières de notre part.

Par contre, la question d’un TCSP sur l’autoroute A4 pour assurer une liaison Est-Ouest interne à Marne La Vallée nous parait devoir être étudié.  Si cela est propice à une amélioration écologique et des conditions de transport des habitants, nous n’en refusons pas le principe.

Sur les espaces à préserver et à valoriser, si pour le Bois Saint Martin la messe est loin d’être dite, nous sommes d’accord pour considérer qu’il s’agit bien d’un espace vert d’intérêt régional. Pour autant, nous serons bien évidement plus nuancé que vous sur sa destination et ne vous suivrons pas sur les apparents détails que vous mentionnez. _1083.jpgVous n’en serez pas étonné.

Enfin, identifier les bords de Marne à la mesure de leur intérêt écologique et touristique n’appelle pas d’avis contraire de notre part. Bien entendu, sans revenir sur le sujet longuement, de la même façon une part significative des franges foncières de l’autoroute A4 doit être préservée.

Aussi, pour conclure, Monsieur le Maire, « Noisy Solidaire, à gauche vraiment ! » ne votera pas favorablement dans l’état sur les remarques que vous entendez voir figurer dans le futur SDRIF. Pour nous, ce sera un avis négatif.

Par contre, si la proposition d’un vœu pour la réalisation sans délais du Grand Paris Express retient l’accord du conseil, nous voterons pour un tel vœu.

Je vous remercie

Etienne Doussain

Bien entendu, il n’y a pas eu de vœu et nous pouvons que constater que seuls, les élus du Val Maubué et du Val de Marne se mobilisent sérieusement et publiquement actuellement.

7.           Démolition d’une propriété communale sise 93 rue Pierre Brossolette cadastrée section AB n° 784 pour 536 m2. Rapporteur : Monsieur EPINARD.

Nous, on n’aime pas démolir pour démolir. Même et surtout pour un hiver, un logement précaire est un logement utile en ce moment. Nous avons voté contre.

8.           Constitution d’une servitude de cour commune sur la parcelle communale cadastrée section AW n° 685 pour 809 m2. Rapporteur : Monsieur EPINARD.

Pas de commentaire sur ce sujet, abstention des élus de « Noisy Solidaire, à gauche vraiment ! ».

9.           Zone artisanale de la Varenne : ­Aliénation d’un lot. Rapporteur : Monsieur EPINARD.

En soi, un dossier qui ne mérite pas un refus mais comme nous ne connaissons pas tous les tenants et aboutissants de cette cession, la prudence nous a fait nous abstenir. 

IV AFFAIRES TECHNIQUES

10.       Attribution du marché relatif à la fourniture de cartes de paiement de carburants. Rapporteur : Monsieur FOUCHY.

Même punition que pour tous les appels d’offre. Abstention !

V EDUCATION

11.       Attribution de subventions pour les projets d’école. Rapporteur : Monsieur CONSTANT.

Évidence, les élus de « Noisy Solidaire, à gauche vraiment ! » ont voté pour. 

12.       Avenant n° 1 à la convention de partenariat avec l’association Citoyenneté­Jeunesse pour la mise en œuvre des projets "Art et culture à l’école" au cours de l’année scolaire 2012/2013. Rapporteur : Monsieur CONSTANT.

Évidence encore et pas pour faire plaisir au rapporteur, vote positif des élus de « Noisy Solidaire, à gauche vraiment ! »  

13.       Attribution de subventions à deux écoles élémentaires dans le cadre du dispositif "Art et culture à l’école". Rapporteur : Monsieur CONSTANT.

Quel succès pour l’adjoint au maire, néanmoins conseiller général donc un peu, beaucoup, passionnément cumulard, encore un vote positif des élus de « Noisy Solidaire, à gauche vraiment ! »  

14.       Attribution d’une subvention à l’Association Culturelle et Pédagogique de Noisy-le-Grand. Rapporteur : Monsieur CONSTANT.

Idem. Décidemment quand les dossiers sont clairs, pas besoin de se fâcher, vote positif des élus de « Noisy Solidaire, à gauche vraiment ! »   

15.       Renouvellement de la délégation du service public de la restauration collective scolaire et municipale : ­Saisine de la Commission consultative des services publics locaux. Rapporteur : Monsieur CONSTANT.

Cela ne pouvait pas durer et pourtant, nous étions tous de bonne humeur ! Et patatras, à une question anodine sur la saisine de la commission des services publics locaux à propos du maintien de la délégation du service public au privé, pas moins de trois réponses, celle du maire, du 1er adjoint et du rapporteur. C’était trop d’honneur. Donc la réponse est claire et nette, on ne changera rien, sauf peut-être de délégataire. Mieux encore, une petite tentative d’explication de l’adjoint au maire en charge des affaires scolaires pour tenter de nous convaincre que le privé, c’est bien mieux que le public… collectifComprenne qui pourra de la part d’un salarié, à temps partiel certes, de la fonction publique ! Il est vrai que comme conseiller général, il a eu la chance de voter aussi les partenariats publics privés en Seine-Saint-Denis. C’est donc une grande expérience qui nous a été transmise jeudi soir. Par contre, de la défense du service public, de son développement et de sa modernisation, y compris dans l’intercommunalité, on ne parlera pas… Des usines à gaz, comme il se doit ! Surtout une obligation de faire et de compter avec les autres collectivités et, ça, à Noisy le Grand, on n’aime pas beaucoup… Charbonnier est maitre chez lui ! Mais attention, il y a aussi la foi du charbonnier.

Abstention des élus de « Noisy Solidaire, à gauche vraiment ! »    

VI CULTURE

16.       Fixation des tarifs des spectacles présentés dans le cadre de la 15ème édition du Festival des Chemins de Traverse. Rapporteur : Madame DUFFRENE.

Pas des dossiers qui agacent alors, au moins pour avoir entendu en supplément de la délibération la voix d’une élue d’Europe Écologie-les Verts durant ce conseil, les élus de « Noisy Solidaire, à gauche vraiment ! » votent pour    

17.       Soutien à la permanence artistique et culturelle : ­Avenant n° 2 à la convention triennale conclue avec la Région Ile ­de­ France ­Convention avec la compagnie "Scènes Plurielles". Rapporteur : Madame DUFFRENE.

Même commentaire, même résultat, les élus de « Noisy Solidaire, à gauche vraiment ! » votent pour 

VII VIE ASSOCIATIVE ET VIE DES QUARTIERS

18.       Convention d’objectifs et de financement avec la Caisse d’Allocations Familiales pour les actions d’accompagnement à la scolarité dispensées durant l’année scolaire 2012­2013 au sein de la Maison Pour Tous Eugène Pottier. Rapporteur : Madame PALAYSI.

Tout ce qui va dans le sens d’un soutien concret aux actions d’éducation a le soutien des élus de « Noisy Solidaire, à gauche vraiment ! ». Vote positif    

19.       Conventions d’attribution de chéquiers lecture aux enfants participant aux activités d’accompagnement scolaire organisées dans deux Maisons Pour Tous. Rapporteur : Madame PALAYSI.

Beau et utile dossier, les élus de « Noisy Solidaire, à gauche vraiment ! » votent pour.

20.     Attribution d’une subvention à l’Association des Anciens Combattants et des Amis de la Résistance. Rapporteur : Monsieur MIERSMAN.

La mémoire est indispensable, sauf à revivre les mêmes tourments. Les élus de « Noisy Solidaire, à gauche vraiment ! » votent pour    

VIII HABITAT

20.       Convention de garantie d’emprunt et de réservation de loge­ments au titre du contingent communal avec la S.A. d’H.L.M. IMMOBILIERE 3F pour l’opération de construction de 62 loge­ments locatifs sociaux, située 39­41 avenue Montaigne. Rapporteur : Madame LECLERC.

Dossier classiques de garantie communale, tout en sachant que même si c’est encore trop peu, plusieurs logement PLAI seront réservés pour le contingent communal. Pas question de refuser, les élus de « Noisy Solidaire, à gauche vraiment ! » votent pour    

22.     Conventions de garantie d’emprunt et de réservation de loge­ments au titre du contingent communal avec la S.A. d’H.L.M. IMMOBILIERE 3F pour la construction de 151 logements locatifs sociaux dans l’opération dite "Les Epinettes". Rapporteur : Madame LECLERC.

Même dossier, même réponse. Les élus de « Noisy Solidaire, à gauche vraiment ! » votent pour    

IX PERSONNEL

23.     Modification du tableau des eectifs du personnel permanent. Rapporteur : Monsieur MIERSMAN.

Suppression d’un poste de travail à temps partiel qui semble a priori justifié. Dans le doute et sans éléments suffisants d’information, les élus de « Noisy Solidaire, à gauche vraiment ! » s’abstiennent.    

24.     Modification de la liste des équipements et des emplois justifiant l’attribution d’une concession de logement de fonction. Rapporteur : Monsieur MIERSMAN.

Sans information suffisante, les élus de « Noisy Solidaire, à gauche vraiment ! » s’abstiennent    

X DECISIONS DU MAIRE

25.     Information du Conseil Municipal des décisions du maire prises en application de l’article L. 2122­22 du Code général des collectivités territoriales.

Suite à l’absence de questions concernant les décisions du maire, les élus de « Noisy Solidaire, à gauche vraiment ! » font l’annonce suivante :

Fin de mandat

Monsieur le Maire,

C’est en fait une annonce que je souhaite faire en cette fin de conseil.

Je viens de participer à ma dernière réunion du conseil municipal de cette mandature dans ce superbe nouvel hôtel de ville.

 Conformément aux engagements publics de « Noisy Solidaire, à gauche vraiment ! », je rends mon mandat de conseiller municipal et laisse la place à un autre de mes colistiers.  Par avance, je me permets de lui souhaiter bienvenue et un travail utile au service des noiséens.

Vous vous étiez inquiété, Monsieur le Maire, il y a quelques temps, à ce propos. Soyez rassuré, « Noisy Solidaire, à gauche vraiment » respecte ses décisions collectives dans le temps qu’il choisit.

J’avoue dans le même temps que, mes amis et moi-même aurions été ravis d’un tel signe politique de votre part en renonçant publiquement au cumul de vos mandats afin de revigorer la vie démocratique… Mais visiblement, notre conception du rôle d’un élu est différente de la votre et ce n’est pas une surprise. D’ailleurs, vous n’êtes pas le seul, y compris dans cette salle, à considérer que le cumul va de soi ! Nous, nous le déplorons et sommes résolument favorables à sa limitation, y compris celle de la durée des mandats.

Il y a donc encore de nombreuses bastilles à prendre dans notre pays, celle du cumul des mandats électifs parmi d’autres. Aussi, avant de saluer l’ensemble des conseillers municipaux, majorité et opposition confondus dans leur fonction au service des noiséens, je vous assure que je ne manquerai pas avec mes amis et camarades de continuer de faire de la politique utilement en agissant sur le réel autant que faire ce peut.

Merci donc de votre habituelle patience.

Etienne Doussain

Réaction du maire qui aura, là encore, témoigné de la hauteur et de la dignité du débat : vous vous étiez engagé à démissionner à mi-mandat, vous êtes resté 5 ans. Au tarif d’un conseiller municipal, soit nib, faut quand même pas se plaindre, Monsieur le Maire…  Décidemment, l’édile de Noisy le Grand rage de ne pouvoir contrôler les libres décisions de l’opposition … de gauche. C’est donc l’opposition de droite, l’UDI en particulier qui aura relevé le niveau en respectant publiquement un conseiller municipal qui met fin à son mandat.

Fin de l'épisode.

A la prochaine.

Logo.JPGEtienne Doussain,

Conseiller municipal

démissionnaire le 23 février 2013

Véronique Jacquet

Conseillère municipale  

 

   

 

 

 

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 18:00

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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 18:17
Chronique d'Evariste sur ReSPUBLICA
Sommet de l’UE : l’Allemagne n’a pas payé !
Mardi 12 février 2013
Par Évariste
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Comme prévu (cf. « L’Allemagne ne paiera pas … »), lors du sommet de ce 8 février sur le budget 2014-2020 de l’UE, Merkel, avec l’appui de Cameron, a imposé l’austérité budgétaire dans toute l’UE : le budget est réduit à 908 mds (en crédits de paiement), soit en baisse de 3,7 % par rapport au précédent, 2007-2013. Hollande peut bien faire valoir que c’est un « bon compromis », acceptable principalement parce qu’il préserve la PAC, les « keynésiens » ont perdu. On peut être atterrés du choix européen de généraliser l’austérité, mais les lois du capitalisme ne laissaient pas d’autre issue. En UE, la stimulation de la croissance n’est pas praticable, ni par la relance ni par la politique industrielle, telle du type Lisbonne 2000. 

L’alliance objective GB-Allemagne repose sur la dynamique actuelle du capitalisme « européen » en crise. En économie industrielle, quand les gains de productivité sont là, un euro investi est un euro gagné (Keynes = Kalecki : « les ménages dépensent ce qu’ils gagnent, les entreprises gagnent ce qu’elles dépensent »), parce qu’il est plus que remboursé par la richesse qu’il permet de produire au-delà de celle que la dépense initiale a détruite. Or l’économie allemande est principalement industrielle et exporte une large part de sa production industrielle en eurozone, donc peu lui importe la valeur de l’euro. En effet, la compétitivité allemande combine, une compétitivité-prix malgré un coût horaire national certes au moins égal au français, mais compensé par son hinterland de l’Est, qui lui apporte entre le tiers et la moitié de ses exportations (y compris agricoles) en sous-traitance à bas salaires (alors que Maroc et Tunisie hors UE n’offrent pas la même souplesse à la France), et compétitivité-hors prix due à une heureuse une spécialisation internationale.

L’Allemagne est donc à l’aise avec un euro fort, qui lui permet de plus d’acheter pas cher hors zone (énergie, etc.), et elle a intérêt à l’austérité salariale pour contrer une éventuelle inflation. Par contre, quand la « richesse » d’une économie, telle celle de la Grande-Bretagne, repose sur la finance, via commissions, plus-values, etc., toute livre économisée est une livre gagnée, car la dépense en services est pure dépense, destructrice de vraie richesse. Les images télé de l’après-sommet étaient celles d’un Cameron rayonnant : le Premier britannique avait obtenu ce qu’il voulait, une réduction du budget et la reconduction du rabais jadis obtenu par Thatcher (remember son célèbre  « I want my money back »).

L’Allemagne n’a aucune raison d’accepter de payer pour les autres, sa seule contrainte étant que sa rigueur ne fasse pas imploser l’euro. La limite est donc l’acceptation par les peuples des sacrifices demandés et la capacité des gouvernants de se découpler des dits peuples pour faire valoir leur propre intérêt d’élites euro-bureaucratiques. Dans tous les domaines, le plus fort joue la concurrence, tandis que le faible est mieux dans la régulation, mais il a rarement le loisir d’en décider. Dans les relations économiques internationales, les pays faibles, keynésiens par pragmatisme plus que par conviction, peuvent toujours en appeler à la solidarité et à la relance, ce n’est pas réaliste et cela ne peut rester qu’inopérant. Le président Hollande a regretté, avec d’autres, que les intérêts nationaux puissent l’emporter sur l’intérêt européen, rappelons que le capitalisme ne peut fonctionner sans État, et que l’on ne sait pas concevoir l’État sans nation. Chaque pays ne peut que défendre ses propres intérêts.

Ainsi de l’Allemagne dont l’économie n’est pas si durablement florissante qu’il peut y paraître, et il y a des tensions politiques et sociales au sein même du pays, qui pourraient faire espérer plus de souplesse. Car les intérêts du pays ne se réduisent pas à ceux de l’industrie, que les banques ont certes intérêt à financer, mais elles sont aussi engagées dans des activités pour l’essentiel purement financières, prêts à l’étranger (Grèce, Espagne, Portugal), etc., et leur intérêt peut diverger. Car, s’il faut les sauver, donc sauver la Grèce, ne serait-ce que pour sauver l’industrie, cela coûte au pays, au contribuable.

L’austérité est donc prise entre l’impératif de rigueur et celui de la cohésion sociale. L’Allemagne a confirmé lors du dernier sommet sa volonté de rester sur le fil de l’austérité, du moins pour l’instant, en lâchant le minimum sur la solidarité (la PAC, par exemple), comme lors du sommet du 26 novembre. Au Bundestag, l’opposition a manifesté son désaccord sur ce choix, le FMI lui-même a dit le sien, et cela a donné à ceux qui voulaient y croire l’espoir d’un changement de cap, mais Schaeuble avait bien précisé, dès janvier, après avoir rencontré le chef de l’opposition grecque, que la Grèce n’a pas d’alternative à l’austérité.

Il reste une inconnue, la détermination du parlement européen, qui a bien fait savoir qu’il n’accepterait pas le budget « en l’état ». Cette rébellion contre la dépossession des ses prérogatives démocratiques par la bureaucratie européiste sera-t-elle plus qu’un simple mouvement d’humeur ? On peut en douter, car ce serait réitérer l’ancien slogan « l’Allemagne paiera », ce qu’elle ne fit point même vaincue. Ceux qui croient à la possibilité d’une UE non austéritaire font penser à R. Owen, ce socialiste utopique du XIXe siècle qui avait conçu un modèle social alternatif au modèle bourgeois et qui, pour l’expérimenter, avait sollicité le soutien de l’évêque ! Ce qui fit dire au grand historien britannique E. J. Thompson que dans le cerveau d’Owen, la case « idées politiques » était restée vide.

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